Les cons ça ose tout.

Nous sommes le vendredi 10 janvier, il est 15h26. Je suis à la bibliothèque du centre-ville. Il règne une température sibérienne chez moi. Et je veux éviter de me transformer en momie des glaces, l’arc et les chaussures de fourrure en moins. J’essaye de commencer la lecture de ma bande dessinée. Mais la quiétude de ce lieu vole en éclats. Quelqu’un est en train de regarder une vidéo sur son téléphone. Je persiste à dire que la solution à ce crime serait la pendaison suivie d’un accrochage à un gibet. On devrait au moins me laisser mener une expérimentation. Déjà dans les transports en commun ça me gonfle, mais là… Putain on est dans une bibliothèque. Mon compteur de débilité humaine ayant été réinitialisé au 1er janvier, je parviens à ne rien faire pendant quatre minutes. Passé ce délai, je tente des exercices de respiration. Ce qui laisse encore deux minutes de répit au contrevenant. C’est à ce moment précis que tout a basculé. Le son de la vidéo se coupe. Il est aussitôt remplacé par un appel en haut parleur. Là c’est trop pour moi. Je me lève fait deux pas en direction du criminel. La personne lève les Lire la suite…

Par Michaël, il y a

Aurillac jour 5

Nous sommes le vendredi 16 août, il est 5h12. J’ai une furieuse envie de pisser. Comme je dois me lever, autant tout faire. Après un passage au toilettes je vais me doucher. Quand je reviens à ma tente il est même pas 6h. Je me recouche pour essayer de dormir. La caméra suit Frederic Lopez et son invité. Ils montent dans l’avion. Une fois que l’appareil a décollé, c’est le moment pour l’animateur de retiré le bandeau et les écouteurs de son binôme. « Maintenant que nous sommes en vol, je vais vous dévoiler où nous nous rendons. Vous êtes impatient ? – Euh oui. Un peu déboussolé. « Je vous emmène sur la plaine de la Ponétie. » – La plaine de la Ponétie ?! « Oui je vous emmène à la rencontre du peuple Baboss. » L’invité ne sait pas trop comment réagir. Finalement, ils touchent au but. Au petit matin, ils découvrent la plaine de la Ponétie. Devant eux, une mosaïque de couleurs, composée de véhicules et de tentes. Les baboss forment une communauté, dont la plus part des membres sont itinérants. Frederic explique que si certains ont choisi de vivre en fourgons aménagés, d’autres continuent de voyager léger et de dormir Lire la suite…

Aurillac jour 4

Nous sommes le jeudi 15 août, il est 7h36. Je me lève et effectue mon petit rituel matinal. Je suis un peu fatigué. Les autre se lèvent au fur et à mesure. Ils se préparent pour aller à leur premier spectacle. Mais j’ai décidé qu’aujourd’hui je ne les accompagnerai pas. Certains comportements me fatiguent, il annonce de la pluie et j’ai repéré qu’il y avait un musée archéologique. Je prends mon temps. Après tout je suis en vacances. Je me rends chez Intermarché accompagné de la pétillante et de son jules. Je fais mes emplettes sans difficulté. Ce n’est pas le cas du pti couple. Juste devant eux un vieux a mis mille ans à ranger ses courses. Après il a essayé 3 ou 4 fois de payer en CB. Il trouvait plus son code. Il a donc opté pour un règlement par chèque. Ça a pris une éternité. Nous retournons au camping. Ils se préparent des sandwiches. Je fais un peu de rangement et de tri. Et soudain, contrairement à ce qui était prévu, un rayon de soleil perce les nuages. C’est le branle-bas de combat. Je sors tout ce qui est mouillé pour le mettre à sécher. J’installe Lire la suite…

Par Michaël, il y a

Aurillac jour 3

Nous sommes le mercredi 14 août, il est 7h15. Je me réveille doucement. L’aventure des chiottes commence. En arrivant devant le bâtiment je m’aperçois que les toilettes attenantes aux douches sont éteintes (et elles sont équipées d’interrupteur à mouvements) ça signifie donc qu’elles sont vides. Je rentre, ce ne sont que des chiottes à la turque. J’hésite un moment mais l’occasion ne se représentera pas de si tôt. Et c’est un triomphe. Je passe à la douche, avant de rejoindre ma tente. La pétillante est déjà debout elle prépare le café. Je vais poser mes affaires. Je la rejoins ensuite. Au fur et à mesure les autres se lèvent. Pour la stabilité du petit réchaud à gaz, nous sommes installés à même la route. On dirait un groupe de réfugiés. Des têtes de champions. Vers 9h notre petite équipe se met en route pour le premier spectacle. Il s’agit d’un grainetier de mots. Le gaillard a sélectionné des mots qui ne sont plus utilisés et qu’il veut semer pour voir réapparaître. C’est sympa mais pas transcendant. Au passage je vous livre les deux que je ne connaissais pas : chokbar et pusillanime. Nous changeons de lieu pour aller voir une Lire la suite…

Aurillac jour 2

Nous sommes le mardi 13 août, il est 4h30. Mon grand âge et ma petite vessie se lient contre mon sommeil. J’enfile un short et sors de ma tente. Notre emplacement a un avantage majeur : il est pas loin des chiottes. Une fois la vidange effectuée je me recouche. Les punks ont arrêté leur musique de qualitay. Pascal Sevran serait mort du premier coup en entendant le son diffusé par mes lointains voisins. À 7h36, nouvel éveil. J’avais pas prévu de dormir autant. Parce que maintenant se joue le cœur de ce séjour. Il faut faire caca. Et j’ai peur qu’à une heure aussi avancée il y ait déjà du monde. Hier j’avais repéré que les toilettes situées dans le bloc des douches étaient des chiottes à la turque. Je me dirige donc vers le bloc toilettes pour mener l’enquête. Mais je déchante. C’est pareil. Sauf la cabine adaptée pour les personnes à mobilité réduite. Cabine qui n’a pas dû coûter très cher à fabriquer. La surface des pans et de la porte est limitée. La porte commence à 20 cm du sol et s’arrête 1m avant le plafond. Horreur, malheur. Mais j’ai l’impression qu’il n’y a personne d’autre Lire la suite…

Par Michaël, il y a