Nous sommes le vendredi 24 mai, il est 7h07. Je rejoins mes parents dans la salle du petit déjeuner. Encore une fois le choix est impressionnant. Je me sers un triple expresso, me prépare une petite assiette et m’installe à table. Je repère que ma mère n’a pas pris son habituel Twinings « Lady grey ». Interrogée, elle me répond, sans gêne, que c’est un thé raisin pomme cannelle. Je manque de m’étrangler. Du thé?! Y a erreur. Quand y a une liste d’ingrédients digne d’un beerawecka, on appelle pas ça thé. Et que ma propre ma mère, qui connait pourtant ma position sur le sujet, ose m’annoncer une telle chose. Je suis suffoqué.
Il était prévu que nous fassions la « montée de la Route des Trolls. Cette route sinueuse, qui constitue l’une des attractions les plus impressionnantes de Norvège, compte onze virages à flanc de montagne et grimpe jusqu’à 858 m d’altitude. » Sauf que la route n’ouvre jamais avant juin donc on l’a dans le baba. A la place nous empruntons la route des aigles. Arrivés à Geiranger dans le fond du fjord, nous descendons du bus. Nous avons une croisière d’une heure sur le fjord pour découvrir les cascades.
Pour une fois, il s’agissait réellement d’une excursion avec commentaires. C’était pas notre guide, mais l’audioguide du bateau. De retour à quai nous avons déjeuné dans un super restaurant. Les gens sont vraiment sympas. Et le fait que tous parlent parfaitement l’anglais c’est un vrai plus. Nous remontons dans le bus. Nous empruntons une route interminable qui nous permet de franchir un col enneigé. Sur le plateau que nous traversons s’étend un immense lac gelé. Les reflets turquoises de la glace dans l’eau sont magnifiques. Après plus de deux heures de route, le car s’immobilise sur un parking.
Le programme prévoit une randonnée « tranquille » d’une heure pour rejoindre un lac au pied d’un glacier. Notre génialissime guide nous a bassiné dans le bus. Elle prétend qu’elle a déjà fait l’ascension en 20 minutes. « Ça monte un peu au début mais après c’est facile ». Nous arrivons à motiver ma mère qui n’était pas super enthousiaste. Mais au bout de quinze minutes de marche, il faut bien se rendre à l’évidence. Ce sentier n’est absolument pas facile. Ma mère rebrousse chemin. Quelques mètres plus loin nous croisons une autre personne du groupe qui a abandonné. Nous parvenons à une superbe cascade. L’eau qui s’écrase sur les rochers avec fracas, projette une bruine glaciale. Ça fait le plus grand bien. Nous dépassons encore une personne du groupe qui a renoncé. Quand nous arrivons enfin au lac, cela fait plus d’une heure que nous sommes partis. Le glacier a quasiment disparu. Nous faisons quelques photos et prenons le chemin du retour. Cette fois je fais attention de lancer un exercice sur ma montre.
Nous atteignons le parking 40 minutes plus tard. Et nous étions en descente! Donc elle nous a encore raconté des conneries. Et ma montre indique un dénivelé de 180m. On est loin de la pti ballade annoncée. On commence à être vraiment énervés de cette organisation.
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