Une véritable épopée

Nous sommes le dimanche 10 avril il est 9h05. Je quitte mon domicile. En tout cas j’essaye. La porte de mon immeuble qui me donne du fil à retorde depuis quelques jours est encore bloquée. Hier j’ai failli l’arracher tellement ça m’a énervé. Mais là je prends une grande respiration et tente de mener une action plus réfléchie. Et ça fonctionne. Dehors le ciel est immaculé, la rue est inondée de lumière c’est vraiment superbe. Je passe la passerelle au dessus du bras mort de la Deule. Les péniches alignées étincellent au soleil. À 9h08 je pénètre dans mon bureau de vote. Je récupère quelques bulletins et me glisse dans l’isoloir. Quelques secondes plus tard je rejoins la file d’attente. Y a un chat tout miteux qui est rentré dans l’école et qui se ballade entre les jambes des citoyens. Y a que cinq personnes devant moi mais c’est bien long je trouve. Ah merde Ludivine caresse le chat. Mais elle est conne ou quoi ? Quand tu vois sa gueule tu comprends toute de suite qu’il a la gale, des puces, le rhume des foins et le COVID. Et elle se désinfecte pas les mains après. Voilà comment on Lire la suite…

Le ouaib

Nous sommes le dimanche 20 mars il est… Je tape sur l’étagère où repose mon Apple Watch. A la détection de la vibration elle s’allume et indique 6h23. Mais putain c’est pas possible il peut pas me laisser dormir ce connard de chat. J’en ai ras le cul. Je vais pisser, lui files à manger et me recouche. Je ne vais pas réussir à me rendormir. Je chope mon MacBook et lance Opéra mon navigateur dédié à mes activités nécessitant d’avoir un navigateur à part. J’ai un super site qui me permet d’admirer toute une myriade d’apollons dans le plus simple appareil. Je fais une sélection des plus beaux spécimens mais au moment d’ouvrir les différents onglets, rien. Je tente de rafraîchir, je n’obtiens rien de plus. Un coup d’œil à ma box située à l’autre bout de la pièce. Ce que je redoutais se produit le voyant passe de fixe à clignotant. Vous allez me dire rien de dramatique puisque je peux activer le partage de connexion de mon iPhone. Bien sûr que je peux, y a même déjà l’utilitaire de connexion de mon Mac qui me le propose. Mais vous ne pouvez pas avoir plus tort. Chez moi Lire la suite…

Que d’aventures

Nous sommes le lundi 7 mars, il est 6h25. Je me réveille la gueule dans le cul. Après quelques minutes de brouillard je me rappelle de la raison de ma fatigue. Hier soir, j’ai travaillé sur le support de formation, que j’ai créé il y a deux semaines, pour y ajouter quelques modifications. Mais j’ai aussi commencé un tout nouveau support et j’ai entrepris de refaire complètement des grilles de calcul. Tout ça pour la gloire me direz vous, et bien vous avez parfaitement raison. Mais avec tout ça, je me suis couché vers les 1 heure du mat. Et je vous annonce toute de suite, 5 heures de sommeil, c’est pas assez. Surtout quand le connard qui me sert de chat squatte mes jambes pour récupérer de la chaleur et m’empêche de me tourner librement pendant mon sommeil. Je me lève donc avec difficulté. Oh la vache, j’ai mal partout dans les jambes et le dos. J’ai l’impression d’avoir 70 ans. Je parviens tout de même à exécuter mon pti rituel du matin. Je récupère ma gamelle préparée hier soir #organisation et je pars de chez moi. J’arrive à la porte de l’immeuble, j’appuie sur l’interrupteur pour la déverrouiller Lire la suite…

Hors la MEL VIII

Nous sommes le vendredi 14 janvier, il est au moins vingt trente. Mais je suis bien trop excité parce que je viens de vivre pour faire un truc aussi banal que regarder ma montre. Nous venons de descendre des gradins et nous voilà de nouveau dans l’autre moitié de cette grande salle coupée en deux par de grands rideaux.  Ça papote joyeusement de ce que nous venons de voir. C’était vraiment top. On reparle aussi du super discours du directeur. Certains spectateurs, qui ne l’ont pas encore fait, vont payer leurs places. Et déjà il faut retourner s’installer. Nous n’avons pas tout à fait repris nos places. Mais nous étions tout aussi serrés.  La seconde performance commence. Comme pour le précédent je ne vais rien dévoiler du contenu, juste vous mettre l’eau à la bouche. Y a eu un tableau Excel et plusieurs systèmes de classification. Des tenues chatoyantes faites sur mesure. Une reprise géniale de Ziggy. Du rap audacieux. Et surtout de vieilles lettres.  Ce fut un triomphe. J’avais mal aux mains tant j’ai applaudi. Nous avons quitté les gradins. Petite astuce : demandez le plus vite son avis à D. il adore ça. Nous récupérons nos vestes et Lire la suite…

Hors la MEL VII

Nous sommes le vendredi 14 janvier, il est 19h quelque chose. Ma montre est en mode « spectacle » et j’ai bien mieux à faire que de regarder l’heure. Nous nous sommes installés sur les gradins. Je pense qu’ils ont dû vendre un peu trop de places. Mais je comprends facilement qu’il soit difficile de refuser a des gens le plaisir d’assister aux performances qui vont suivre. Les consignes étaient claires « La salle est complète, serrez vous pour faire rentrer tout le monde. » Nous sommes des gens bien éduqués, on a appliqué à la lettre les instructions. Je suis collé entre D., ce qui n’est pas pour lui déplaire, et Sissy. Je touche les genoux de mon voisin de derrière si je me redresse trop. Et j’ai effleuré la nuque (j’ai bien dit la nuque, et pas autre chose) de ma voisine de devant en laissant retomber ma main après avoir replacé mon masque. Donc nous faisons bloc devant la scène. Cette situation aurait pu donner lieu à des protestations. Mais le public de ce soir est un ramassis de gouines adeptes du wokisme, d’islamo-gauchistes, de pédales féministes. En un mot des spectateurs bienveillants. Je pose mon regard sur ce groupe chatoyant. Lire la suite…

Par Michaël, il y a