Le lendemain donc à 16h je quitte mon boulot et décide de rejoindre l’Apple store à pied. Il fait beau mais pas trop chaud autant en profiter. Je passe par la rue Esquermoise et je décide de m’offrir un café chez Starbucks. Putain les gens ont 5 minutes pour se décider et ils hésitent encore quand c’est leur tour. Et faut le charmant barista leur pose toutes les questions parce qu’ils sont pas foutu de passer commande. En parlant du barista, faut que je vous en parle. Il s’appelle Gabriel (faut le prononcer avec l’accent brésilien), il est petit, bronzé, des yeux pétillants, un large sourire et une masse de cheveux ultra bouclés. Uma bomba atômica. Puis vient mon tour. Moi je suis pas chiant je prends toujours la même chose : soit un double expresse mixé avec de la glace, ou un cold brew. Mais là j’ai envie de prolonger l’interaction avec le chérubin en tablier vert. Y a personne derrière moi. Je peux en profiter. J’avais noté l’arrivée de l’américano glacé. Donc je lui demande : – On est bien d’accord un americano glacé c’est un café filtre rallongé et vous ajouté de la glace. Et là il me répond un truc incompréhensible. Je sais pas si c’est parce que j’étais perturbé par sa beauté ou si vraiment il parlait mal français. A la fin de son explication, je fais style d’hésiter et j’opte pour un cold brew. Simplicité, amertume, fraicheur.

J’arrive à mon rdv avec le genius avec 5 minutes d’avance. On m’installe au bout d’une immense table, juste à coté d’un mec d’une cinquantaine d’années. J’ouvre mon MBA pour aller désactiver la géolocalisation. M Wang (oui il est asiatique) me demande si je suis content de mon MacBook Pro. Putain on est dans une des cathédrale du capitalisme consumériste et individualiste, et il me parle. Y a vraiment des gens pas nets sur Terre. Je lui réponds en étant le plus condescend possible (et vous savez à quel point j’excelle dans cet exercice). C’est un MacBook Air. Et oui j’en suis très satisfait. « Mais vous avez un problème d’affichage ». Merci captain obvious. – Oui un petit soucis. « C’est le dernier ? » Oh putain mais ta gueule. J’ai pas envie de parler ça se voit quand même. – C’est le premier modèle à être équipé d’un processeur M1.

A ce moment Laure vient rapporter l’iPhone de M Wang, me sauvant par la même occasion. Stéphane arrive à son tour. C’est lui qui va gérer le problème. On fait le point sur les circonstances de l’incident. Il m’explique qu’il faudra sûrement changer l’écran. Il branche mon ordi et lance un diagnostic. Il vérifie quelques infos sur son iPad et me demande : « la date c’est fait exprès ? » – La date ? « Oui demain ça fera deux ans que vous acheté le MBA. – Ah non je savais pas. « Vous avez de la chance parce que vous encore couvert par la garantie constructeur. » Pour gagner du temps il m’explique qu’il va directement vérifier si la pièce est en stock ou si il doit la commander. Malheureusement à peine a t-il tourné les talons, que M Wang me demande ce qu’il se passe. C’est une plaie d’Egypte ce mec là. Je réponds le plus succinctement possible, me force à sourire. Et afin d’éviter toute relance possible je pivote sur mon tabouret. Stéphane revient. Il jette un oeil aux résultats du diagnostic. « Votre Mac est en superbe état » – Hormis l’écran. « Hormis l’écran effectivement. Votre batterie est à 94% de ses capacités. Et le reste est nickel. » Il faut commander la pièce. On l’aura mercredi, si vous déposez votre Mac la veille, ça sera fait dans la journée. » – Parfait on fait comme ça. « Comme il est encore sous garantie, vous n’avez rien à payer. Il me faut juste votre accord pour la réparation. » – Combien ça aurait couté hors garantie ? « 520 €. N’oubliez pas de sauvegarder vos données avant de le déposer mercredi. » Sur ce on se quitte. Je sors de l’Apple store, refait.

J’ai rendez vous rue des postes pour boire un verre. Je suis en avance je décide donc d’y aller en marchant. Je passe par la grand place, notamment devant le Sephora. D’ailleurs faudra que je vous raconte un jour le miracle qui a empêché ce magasin de bruler avec son personnel à l’intérieur. J’opte pour des rues moins fréquentées. Lille est vraiment une ville agréable. Y a toujours quelque chose à découvrir. Un vitrail, une décoration sur les briques, un joli mec…

J’arrive à Lokarria. L’endroit est presque vide, il est tôt. Je rentre pour commander. J’opte pour un double rhum ambré martiniquais, le trois rivières pour les connaisseurs (coucou Marie Besnard). Mais comme il faut penser à l’hydratation je prends aussi un Perrier. Je m’installe en terrasse. Y a du soleil et un peu de vent, c’est parfait. Je sors mon Mac, histoire de m’occuper. Avec les lunettes de soleil le scintillement est supportable. Je continue à vérifier les suggestions du site de généalogie. C’est comme ça que je découvre que la grand mère maternelle de mon grand père maternel est née à Paris. J’ai la photo de mariage de son fils où elle fait une tête… Je l’ai surnommée Berthe la déconeuse. Mais si elle fait la gueule et qu’elle est née comme moi à Paris ça explique en grande partie pourquoi il arrive que mon visage ne soit pas barré d’un large rictus. Tirer la tronche c’est inscrit dans mon ADN j’y peux rien.

Berthe la déconneuse

Je suis rejoint par C. toute ragaillardie, puis par le Boubou (the famous one) et pour finir la première de la classe et le chef des nains. Nous prenons des nouvelles les uns des autres. Ça picole pas mal. On rigole beaucoup. Je passe une super soirée. Tout le monde bosse le lendemain donc au fur et à mesure les gens décollent. Il est temps de rentrer. Sauf que j’ai très envie de repartir avec la grande endive sexy…

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1 commentaire

Météo France · août 6, 2023 à 21:00

Il fait pas trop chaud ? Doux euphémisme pour parler d’une température proche de la gelée matinale.
Et Berthe elle fait pas la gueule, elle est juste éblouie par le soleil parce qu’elle n’avait pas de lunettes la pauvre.

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