Nous sommes le mercredi 22 mai, il est 6h14. Je me réveille doucement. Mais je ne peux pas dire que c’est la lumière du jour qui est fautive. Je fais un pti brin de toilette et m’habille. Hier soir avec mes parents nous nous sommes donné rendez-vous à 7h pour le petit déjeuner. J’ai donc un petit peu de temps pour aller me balader sur le port.
La fraîcheur de l’air contraste avec la chaleur de l’hôtel. Ça fait du bien. Il fait 7° mais pas un nuage à l’horizon. Les quais sont déserts. Je décide de mettre un minuteur et d’aller le plus loin possible dans le temps imparti. La ville est vraiment magnifique. À ma droite la jetée, puis l’entrée du port, dans le fond on voit de petites îles. En face, des quais avec d’anciens entrepôts, certains ont été réhabilités en logements. Chaque habitant a installé un salon de jardin sur sa terrasse pour profiter au mieux de l’extérieur. À côté un alignement de séchoirs à morue. Puis complètement à gauche notre hôtel qui se trouve sur une sorte de presqu’île au milieu du port. Dans le fond deux immenses montagnes aux sommets enneigés. C’est calme, tranquille. Seul le cris des goélands vient animer cette scène.
Après notre petit déjeuner, nous partons pour Lødingen où nous devons prendre un ferry. Nous descendons du car à 11h14. Problème le restaurant n’ouvre qu’à midi. Et y a pas grand chose à faire autour. La guide nous conseille de rejoindre le centre ville à pieds. On commence à la connaître. Nous choisissons de ne pas l’écouter et de découvrir les hauteurs du bled. Bon, c’est pas transcendantal. Nous traînons sur le bord de l’eau. Nous rejoignons le groupe à 11h55 pour déjeuner. Au menu ce midi un gratin de morue absolument délicieux et en dessert un truc qu’ils appellent pana cota mais qui n’en est pas. En plus celui ci est particulièrement dégueulasse. Tuckdal a dû faire tomber un kilo d’agar agar dans 5 litres de lait. Le truc est dur comme du béton. On pourrait assommer un mec avec. Je prends les choses en mains. En effet, j’avais repéré des roulés à la cannelle sur le présentoir. Je vais en acheter deux. Je récupère mes parents et nous sortons pour manger au calme nos petites douceurs. À 13h30 nous devons reprendre le bus pour rejoindre l’embarcadère. En attendant, nous profitons du beau temps. À l’heure dite nous remontons à bord du bus. Il fait une boucle pour venir se mettre dans la file. Y a déjà pas mal de monde. La règle c’est premier arrivé premier servi. On ne comprend pas pourquoi le bus n’est pas allé directement se garer ici. Nous sommes à trois minutes à pieds du restaurant. Le bateau arrive et le chargement commence. Une trentaine de voitures rentrent une douzaine de poids lourds. Ça se rempli à vue d’œil. Bientôt il n’y aura plus de place. Ça fait quasiment trois heures qu’on est là à se faire chier et on va pas pouvoir monter à bord. C’est vraiment le bordel cette organisation. Finalement l’équipage nous fait une fleur comme nous sommes un groupe. Ça râle dans le bus non sans raison.
Nous montons sur le pont pour profiter de la traversée qui doit durer un peu plus d’une heure. Les paysages sont vraiment à couper le souffle. Soudain un murmure. Les gens ont l’impression d’avoir vu quelque chose dans l’eau. Tout le monde se met à scruter les flots. Et oui à quelques centaines de mètres du navire trois ailerons apparaissent. Ce sont trois orques. Mais nous n’allons pas dans la même direction. Les ailerons réapparaissent deux fois avant de disparaître. Nous débarquons à Bognes et nous roulons jusqu’à Fauske. Le diner est libre et nous optons pour la solution supermarché. On mange pépouse au bord du fjord.
A 20h30 nous montons dans le bus pour la dernier fois. Direction la gare de Fauske pour prendre l’express polaire. Le train arrive de Bodø et va jusqu’à Trondheim. Le train arrive en gare à 21h56. Donc si vous êtes pas mauvais en calcul mental, vous devriez vous dire : Putain ils se sont pointés 1h30 en avance pour prendre un train. Organisation pépite. On grimpe dans notre wagon. Y que deux voitures couchettes. Je découvre ma cabine. Putain c’est petit on dirait un polly pocket. La guide nous a dit que le conducteur du train donne deux coups de Klaxon vers minuit vingt quand nous passons le cercle polaire. Vu qu’on commence à la connaitre je me méfie. Je fais quelques recherches pour m’apercevoir que nous passerons le cercle polaire plutôt vers 23h15. Je suis notre trajet sur Google maps pour savoir a quel moment précis nous passerons cette limite immatérielle. La voiture où je me situe et la dernière du train. Je me dis que peut être y a moyen de voir l’extérieur depuis l’arrière du convoi. Et mon intuition était bonne. Le spectacle est grandiose.
Bon je n’ai pas entendu un seul coup de klaxon mais j’ai reconnu le bâtiment du cercle polaire donc je sais que nous l’avons franchi, je peux aller dormir. Je rentre dans ma cabine. Il fait super chaud. J’ouvre la fenêtre et commence à me préparer pour dormir. C’est génial parce que je suis en caleçon avec la fenêtre ouverte et nous entrons en gare. Forcement j’ai dû tirer le rideau pour me cacher, mais l’air ne circule plus. Finalement au bout d’un moment je me résigné à fermer la fenêtre. J’ai eu une nuit agitée et peu réparatrice
4 commentaires
Georges · mai 25, 2024 à 09:44
Mais il fait froid ou chaud dehors ?
Père Noël · mai 26, 2024 à 17:13
Vous auriez pu passer me voir !
Mndrn · mai 26, 2024 à 18:10
Ça fait rêver. Le retour doit être rude (et pas comme ….).
Le mec sur le quai de la gare · mai 27, 2024 à 16:44
Je vous ai vu à votre arrivée en gare …. Par la fenêtre de votre wagon cabine. Je n’ai pas osé vous aborder. J’aurais dû.