Aurillac jour 2

Nous sommes le mardi 13 août, il est 4h30. Mon grand âge et ma petite vessie se lient contre mon sommeil. J’enfile un short et sors de ma tente. Notre emplacement a un avantage majeur : il est pas loin des chiottes. Une fois la vidange effectuée je me recouche. Les punks ont arrêté leur musique de qualitay. Pascal Sevran serait mort du premier coup en entendant le son diffusé par mes lointains voisins.

À 7h36, nouvel éveil. J’avais pas prévu de dormir autant. Parce que maintenant se joue le cœur de ce séjour. Il faut faire caca. Et j’ai peur qu’à une heure aussi avancée il y ait déjà du monde. Hier j’avais repéré que les toilettes situées dans le bloc des douches étaient des chiottes à la turque. Je me dirige donc vers le bloc toilettes pour mener l’enquête. Mais je déchante. C’est pareil. Sauf la cabine adaptée pour les personnes à mobilité réduite. Cabine qui n’a pas dû coûter très cher à fabriquer. La surface des pans et de la porte est limitée. La porte commence à 20 cm du sol et s’arrête 1m avant le plafond. Horreur, malheur. Mais j’ai l’impression qu’il n’y a personne d’autre dans la pièce. Je n’hésite pas. Tel un héros antique je prends mon courage à deux mains. Et je suis sorti victorieux de cette épreuve.

Ensuite j’ai regagné mon bivouac pour récupérer de quoi prendre une douche. Cette fois ci, je suis un quasi habitué. Je ne tergiverse pas et me glisse nu sous le jet d’eau. C’est génial de pouvoir prendre une douche sans toucher les parois. C’est vraiment le gros défaut de mon appartement lillois cette minuscule douche. Donc j’en profite. Cette fois ci pas de pti cul en sortant.

Je retourne à ma tente. Au passage je jette un coup d’œil au Kangoo. L’impératrice du monde a l’envers a lancé un nouveau concept : le camping sans tente. Elle dort donc dans la bagnole. La pauvre. Elle qui est toute grande.

Je me pose pour étudier le programme. Il faut que je me décide. Y a une myriade de groupes qui se produisent.

Vers onze heures je décide de me motiver. Il faut aller chercher à manger. J’ai repéré un Intermarché à quelques minutes. J’ai l’excellente surprise de trouver des bières de la brasserie Brooklyn. Je trouve aussi de sympathiques saucissons. Y a même du pain qui semble de qualité. Que demande le peuple. Putain y a même des glaçons. Ça c’est la classe à Dallas.

Je retourne au camping. Arrivé sur place, je m’installe pour faire la cuisine. Je fais une salade courgettes crues, fausse fêta et quelques olives noires.

Je vais faire la vaisselle et quand je reviens les cornichons se sont installés pour faire la sieste. En parallèle je continue à étudier les différentes performances qui seront proposées. À 15h j’arrive à convaincre N. de m’accompagner chez Décathlon, Elle doit s’acheter un matelas et je veux investir dans un maillet. Sur place nous tombons sur M Propre et son covoit, tous deux lillois.

Les gens arrivent de plus en plus nombreux et colonisent petit à petit les alentours de notre campement. A 19h nous sommes rejoint par la pétillante et son mec. Et à 20h par l’ex colloc de l’impératrice du monde à l’envers. Nous prenons l’apéro. J’ai les jambes qui rougissent à vue d’œil. Putain je me suis chopé un coup de soleil alors que j’ai essayé de rester le plus à l’ombre possible. Je suis deg.

Vers 22h17, je suis parti me doucher. Et en sortant je me suis rendu compte que j’avais oublié ma serviette. La vie cette garce. Je suis parti me coucher dans la foulée. Malheureusement nos voisins les plus récents sont une horde composée de 3 adultes et 5 enfants. Ça fait une heure qu’ils sont arrivés, une heure qu’ils gueulent. La nuit promet d’être magique.