Voici une nouvelle collaboration avec une lectrice fidèle : Momo le robot.
J’ai testé pour vous : la scintigraphie à l’hôpital public. Malgré la médisance de certaines personnes trainophiles, l’hôpital public est l’un des rares administrés étatiques non complètement foiré pour ce qui est de l’expérience usager.C’est donc toute fraiche et pimpante que j’ai franchi ce matin les portes de la médecine nucléaire. Où l’on entre comme dans un moulin soit dit en passant, personne n’a fouillé mon sac et aperçu les couverts piquants qui s’y trouvaient (car oui, j’aime tellement l’hôpital public que quand j’y vais, c’est avec mon pique-nique, mon livre et mon bain moussant).Après 10mn, j’avais passé le secrétariat et l’injection d’iode. En termes d’efficacité je crois qu’ils auraient des leçons à donner à la poste. Au hasard. Non pas que cela fasse mon affaire, car j’avais une pression terrible sur les épaules pour que des évènements croustillants arrivent. On m’avait effectivement proposé l’immense honneur d’une tribune sur demi mesure.J’ai donc reporté mon attention sur les personnes avec qui j’allais patienter durant les 2 prochaines heures. Nouvelle déception. Etant donné que leur grand âge (60 ans) ne leur a pas permis de naître avec un portable entre les mains et d’avoir la chance d’apprendre le savoir-vivre qui va avec, j’ai simplement subi une conversation téléphonique visiblement essentielle mais non consentie pour ma part.C’est après que la découverte la plus bouleversante de l’année est arrivée. Pas de la journée, de l’année ! Et on est en 2020, c’est dire le niveau de la découverte.Je me rendais donc innocemment jusque dans la salle de scintigraphie quand mes yeux ont été littéralement harponnés par un sweat rouge écarlate porté par une dame. Malgré une lutte féroce entre mon consentement et la lecture automatique, les mots se sont imprimés sur ma rétine, avant de transiter par le nerf optique, jusque mon malheureux cerveau. Je crois que mon corps, malgré des millénaires d’évolution, n’a pas su réagir à la violence de l’image. Alors que j’aurais dû fight or flight, j’ai juste eu un spasme. Âmes sensibles s’abstenir. Sceptiques soyez assurés que j’ai vérifié la réplication de l’objet sur l’internet mondial. Sur ce sweat rouge était écrit « j’ai peut-être l’air de t’écouter, mais dans ma tête j’écoute MICHEL SARDOU », avec au centre une photo dudit personnage.L’humanité va trop loin et parfois j’ai envie d’abandonner. C’est une tribune presque thérapeutique, au moins cathartique qui m’est offerte, alors merci demi-mesure, cela m’évite un gros stress post-traumatique.
3 commentaires
Michel · décembre 1, 2020 à 19:10
Tu aurais pu lui chanter les lacs !!!
Bogoss59 · décembre 1, 2020 à 21:38
L’auteure a l’air vraiment très sexy, y’a moyen de pécho son 06 ?
Georges · décembre 2, 2020 à 08:51
Demi mesure accueille des personnes de hautes statures !!! Quelle évolution en seulement quelques mois !!!