Nous sommes le vendredi 18 décembre. Il est 9h20
Aujourd’hui grand jour. Première étape : le laboratoire d’analyses pour une prise de sang pour réaliser le dosage des triglycérides qui avait été oublié par ma super nutritionniste. Y avait pas grand monde, ce fut rapide. Et la préleveuse était douée, parce qu’en 5 secondes je ne saignais plus.
Seconde étape : la clinique du bois. Je sais c’est mal d’aller dans le privé mais c’était plus pratique. Promis la prochaine intervention je la fais dans le public. Je rentre dans le service d’imagerie, y a personne à l’accueil. Je tends mon ordonnance, une petite présentation de carte vitale, c’était torché. « Asseyez vous dans cette salle d’attente, on va venir vous chercher ». J’ai a peine eu le temps de faire une estimation de l’âge des gens présents que déjà on m’appelle. Et c’est pas n’importe qui ! Un joli infirmier. Je le précède. Il m’indique une cabine où déposer mes affaires. « Gardez votre T shirt, enlevez juste votre pull ». J’allais pour enlever ma montre mais il m’indique que ce n’est pas nécessaire. – Je confonds avec l’IRM. « C’est votre premier scanner ? » – Oui, j’aurais le droit à un diplôme de baptême ? « Ah si vous voulez je peux faire ça ». « Une fois que vous avez béé terminé installez vous dans le fauteuil bleu ». Je m’exécute. Il revient, approche un petit chariot. « Je vais vous installer le cathéter pour la perfusion de produit contraste. Vous verrez une fois installé, il y aura une première série de clichés. La machine donne des instructions à suivre pour que vous bougiez le moins Sinon les images seront floues. » OK « Une fois cette première série terminée, on vous injecte le produit de contraste et nouvelle série de clichés. Vous verrez juste après l’injection vous ressentirez comme une bouffée de chaleur, surtout au niveau de la tête puis du bas ventre. Vous inquiétez pas c’est normal et bref » Ok. A ce moment un énorme bruit se fait entendre. C’est le scanner ? « Oui » – C’est super bruyant. Ça fait avion au décollage votre bazar. « Plutôt métro qui démarre » – Ah oui exactement. « C’est le moteur électrique contenu dans la machine qui entraine le flux de particules. » Il pose le cathéter avec délicatesse. Franchement il est doué j’ai rien senti. Cette étape terminée je retourne m’assoir dans la cabine en attendant que la place se libère. Au bout d’une dizaine de minutes, un autre membre de l’équipe vient me chercher et m’aide à m’installer sur la plate-forme mobile qui ressemble un peu à un brancard. Je me retrouve allongé les bras au dessus de la tête. Et la première série commence. La voix programmée qui donne les instructions est horrible. C’est super fort mais je suppose que c’est pour les vieux qui n’entendent rien. Finalement, le mec qui m’a installé revient et me prévient qu’il va injecter le produit de contraste. Bizarrement je ne sens rien. En fait si. Quelle horreur J’ai un goût atroce de vieux métal poivré qui m’envahit le palais. Je vais pas tenir longtemps. Je sens que je vais gerber. Mais presque aussi soudainement que c’est arrivé le goût disparaît. Et je sens une immense chaleur envahir mon pubis. Merde je me suis pissé dessus. Je sens bien ma prostate chauffée. C’est l’avantage de bien connaître son anatomie. Mais la chaleur disparaît. Oufff je ne me suis pas pissé dessus. Mais la réaction était nettement plus forte en bas qu’en haut. L’examen se termine. Je récupère mes affaires et vais attendre l’interprétation des résultats. J’ai attendu 15 minutes. 15 minutes à voir les vieux faire n’importe quoi avec leurs masques. 15 minutes à imaginer tout ce que je voudrais leur faire. Ils sont insupportables.
Finalement je suis appelé. Je rentre dans le bureau. RAS tout va bien. Merci bonsoir. Ça a duré deux minutes.
Je retourne dans la salle d’attente pour récupérer les résultats et régler la facture. J’ai même pu payer avec mon Apple Watch. On arrête pas le progrès.
1 commentaire
Le titre · décembre 20, 2020 à 08:25
Purée c’est beau le progrès ! Mais j’me rappelle pas avoir eu d’effets avec l’injection du produit moi ! J’me souviens juste que c’était une seringue de cheval. Mort aux vieux. Bisous