Nous sommes le 31 janvier, il est 8h17. J’émerge avec difficulté de ma torpeur. Il faut dire que la nuit a été compliquée. L’insupportable créature qui me sert de chat a encore sévi. Il a gratté le lino dans le salon, pile à l’endroit où il a pissé hier. Joie.

Je me lève avec difficulté, j’ai la flemme. Je me traîne jusqu’à la cuisine pour me faire un café. Aujourd’hui j’ai organisé une sortie dans la nature. Il faut absolument que j’accomplisse quelque chose avant la fin de la journée. En effet, toute ma semaine n’a été qu’une longue succession de journées interminables, sans intérêt.

Mon boulot me fait chier. Autant avant j’y trouvais de l’intérêt, je me sentais utile, autant maintenant je ne suis qu’un écrou d’une énorme machine dénouée d’humanité. Même l’ambiance de la nouvelle équipe n’est pas agréable. Heureusement que je suis en télétravail.

Et ma vie personnelle n’en parlons pas. Avec ce couvre feu il faut se dépêcher d’aller faire ses courses, on ne peut voir personne, ou se balader. Je dis pas que si j’en avais la possibilité je ferais des randonnées de 8 heures après le boulot. En revanche de savoir que c’est pas possible me pèse. Et le temps… Je vais pas vous parler météo ici, mais ce mauvais temps quasi continu depuis des mois. On dirait que même le moral du temps est en berne.

Mais donc comme je disais aujourd’hui une mission : cueillir des églantines pour faire de la confiture. J’ai proposé à une amie de m’accompagner, histoire de lier l’agréable à l’utile. Comme nous avons prévu de pique-niquer, il faut que j’aille chercher de quoi me faire un sandwich. Et faut que je me grouille un peu le cul, il est déjà plus de 9h. Je m’habille comme un pouilleux et prends la direction du supermarché. Oh putain de sa mère Albert il caille. J’avais dit que je parlerai pas de météo c’est loupé. La vache je pense que mes gonades viennent de se cogner tellement elles sont remontées vite. L’avantage des températures polaires c’est que quand c’est comme ça tu traines pas.

Clac, clac je prends les trois articles dont j’ai besoin et je suis déjà de retour chez moi « au chaud ». Je prépare mon petit casse croute avec soin. Puis je place le tout dans mon sac à dos. J’enfile un pull sous mon sweat et c’est parti. Je vais prendre le métro car on s’est donné rendez-vous à la station 4 cantons. Pour une fois rien d’exotique. Vous êtes privés de mes descriptions pleines de mépris qui ont fait ma renommée.

J’arrive au terminus en avance (on se refait pas) problème Josiane est, elle, en retard. Je m’abrite sous le métro aérien contre une porte métallique sur laquelle est placée une pancarte « ce local électrique contient de l’hexafluorure de soufre ». Ok.

Bon comme de toute façon je me fais chier et que j’aime pas ne pas savoir, je vais voir c’est quoi t’est ce sur l’internet. Bon rien de passionnant hormis que c’est un gaz 6 fois plus dense que l’air et que si on n’inhale on se retrouve avec une voix super grave.

Josiane arrive et on se dirige vers l’endroit que j’avais repéré au préalable. #organisation Arrivés sur place on se gare, on descend de la voiture et on se dirige vers le bosquet. Mais il s’avère que c’est un terrain privé. Qu’à cela ne tienne, on va faire le tour. Mais à peine ai je parcouru quelques mètres que je me retrouve avec les pieds mouillés. Y a des flaques partout et mes baskets sont pleines de trous pour l’aération. J’aurais jamais dû mettre ces chaussures. De toute façon nous sommes arrivés au bout du chemin. Pas d’eglantines. Il ne reste plus qu’à retourner à la voiture. On embarque. Et direction le second endroit repéré.

On y arrive une dizaines de minutes plus tard. Y a un vrai parking, des panneaux d’information et des vrais sentiers. Ahhhhhh. Ça va être bien mieux. Un p’tit coup d’œil au plan et nous voilà en route. Après quelques cent de mètres nous arrivons au pied d’une butte sur laquelle a été installé une sorte d’observatoire. On grimpe les quelques marches. Et là quel spectacle. Nous sommes entourés par des champs inondés. Partout où commence un chemin il est coupé par la flotte. Mais il nous en faut plus pour nous décourager. Nous avons rebroussé chemin et essayez tous les embranchements. On est même retourné sur la route et fait un grand détour pour contourner l’eau, mais rien à faire. Nous sommes retournés au parking. Les aménagements qualitatifs nous on permis de déjeuner confortablement installés.

Puis nous avons à nouveau repris la voiture pour se rendre au troisième lieu sélectionné. On se gare en bordure du bois. Le chemin débute en longeant un champ sur notre gauche et un ruisseau sur la droite. Nous marchons en évitant tant bien que mal les flaques. D’ailleurs plus que des flaques, c’est carrément un second ruisseau qui s’écoule parallèle au premier. Tout l’eau du pré est drainée par le sentier. Je commence à en avoir marre. Heureusement nous arrivons à un croisement et nous avons la possibilité de rentrer dans le bois. Les flaques sont bien vite remplacées par des étendues de boue grasse. Ça colle aux chaussures, on glisse, un calvaire. J’ai désormais de la terre jusqu’aux chevilles. Je suis en train de degueulasser mon pantalon. Mais peut être que tous ces efforts ne sont pas vains.

Au loin nous apercevons les petits fruits rouges tant recherchés. Arrivés au bord du buisson, nous déchantons, il n’y a que quelques baies. Elles sont très difficiles d’accès car bordées d’énormes ronces. Mais après quelques efforts et le sacrifice de mes mains, une dizaine d’églantines se retrouvent dans le sachet. Maigre victoire. Nous avons parcourus le bois en tous sens pour essayer d’accroître notre récolte. Malheureusement, après presque une heure de recherche infructueuse il a bien fallut se rendre à l’évidence. Nous avons rejoint la voiture. Quelques metres avant d’arriver à l’aire de stationnement, j’ai plongé mes pieds dans le ruisseau, histoire de retirer le maximum de boue.

Finalement Josiane m’a déposé à la station de métro et je suis rentré chez moi. On aurait pu me suivre à la trace.

En arrivant chez moi, la déception fait place à la colère. Cette saloperie de félin n’a pas débarrassé la table, y a des chaussettes qui traînent en boule, le lit n’est même pas fait. Je suppose qu’il a passé sa journée à jouer à Call of duty. Mais je n’ai pas le temps de l’engueuler, il faut que je prenne une douche.

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1 commentaire

Jamelia · février 12, 2021 à 23:00

Et sinon est ce qu’on peut avoir 3 choses positives pour aujourd’hui ?

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