Artisan de France

Nous sommes le lundi 19 novembre, il est 8h57. La semaine dernière, jeudi à 19h10, pour être très précis, j’ai reçu un appel d’une société pour fixer un rendez-vous pour la pose d’un détecteur de fumées.

Heureusement j’ai la chance d’être encore en télétravail, donc je suis facilement disponible. La personne me propose un rendez-vous entre 9h et 13h ce lundi. Un créneau de 4 heures pour une petite entreprise comme ça, c’est énorme. Mais bon, comme de toute façon je suis sur place, ils peuvent intervenir.

Et donc, ce matin, j’ai un appel à 8h43 du technicien. Il veut savoir si il peut passer tout de suite parce qu’il est à côté. Donc intervenir hors créneau. Levage d’yeux au ciel. « Pas de soucis »

Il arrive, 5 minutes plus tard. Je vais lui ouvrir et le précède dans les escaliers. Si au LHC (Large Hadron Collider) les expériences de ce matin sont foutues c’est ici qu’il faut chercher le coupable. Un cheval de trait au trot aurait été plus discret.

Il rentre, en laissant la porte ouverte derrière lui, je pense qu’il n’a pas de porte chez lui (technologie trop complexe). Il entre, disais-je, et lance un « vous avez beaucoup de meubles ». J’ai failli répondre « et ta sœur ? » mais je me suis abstenu.

Il a tout de même fallu que je lui fournisse le tabouret pour qu’il puisse atteindre une hauteur convenable. Le mec est venu avec la bite et le couteau et surtout son 1m50. Pour fixer des détecteurs de fumées c’est pas l’idéal.

Une minute après sa réflexion de merde, il repartait.

Je me suis dit : tu vas voir qu’il est tellement con qu’il va pas réussir à ouvrir la porte du bas. Ça a pas loupé, il a rappelé. « La porte elle est fermée à clef »; « Oui le voisin s’est barricadé croyant à une attaque de mammouths » Non en vrai je lui ai dit « Y a un bouton à côté de la porte, faut appuyer dessus » avec tout le mépris et la condescendance dont je suis capable.