Aurillac jour 1

Nous sommes le lundi 12 août, il est 6h30. Je suis réveillé par mon HomePod. Je me lève avec difficulté. J’ai la gueule dans le cul. Mais je ne dois pas trop traîner, j’ai donné rendez-vous aux gens à 7h. Je file sous la douche. Et je prends soin d’apprécier le moment. Je ne suis pas sûr que cela se reproduise de si tôt.

À 6h50, je commence à charger la voiture. Quelques minutes plus tard, je reçois un message de Yaya, un pote de l’impératrice du monde à l’envers. Il est pile poil à l’heure, je l’aime déjà. On reçoit un message de Boubou, un peu près à l’heure où il devrait être là, pour nous prévenir qu’il est dans le métro. Je termine de charger le véhicule.

La grande endive du Nord arrive finalement à 7h07. Je glisse son sac dans le coffre. J’ai eu une mega bonne idée de louer un Kangoo. Il je reste plus qu’à attendre N. Et je redoute le pire la concernant. La veille elle a demandé pour partir à 8h au lieu de 7h. Je la sens capable de se pointer à 8h.

Mais je suis une mauvaise langue. Elle a fait son apparition à 7h27. Un entre deux somme toute. Nous partons aussitôt. Le GPS nous indique quasiment 8 heures de route. Les quarante premières minutes sont consacrées à nos différentes actualités. Les échanges sont intenses. Les annonces époustouflantes. Par exemple N. nous a laché (sans aucun ménagement) qu’avant de partir elle avait arrosé ses plantes.

Nous arrivons aux abords de Paris. Moi je suis un grand fan de la francilienne pour franchir la capitale. Mais le guidage du téléphone nous conseille de passer par le periph et les panneaux indique un temp de trajet de 31 minutes. Ça va. Je suis pas à une cascade près. Je décide de tracer tout droit. Une très bonne idée. On a perdu environ une heure, coincés dans un tunnel.

Et ce n’est que le début. Une fois Paris passé et arrivés sur l’A10 on se tape THE BOUCHON. La raison : une bagnole qui a complètement brûlée sur la voie de gauche. Quatre voies réduites à une. Un beau moment. Une fois l’accident dépassé et la barrière de péage franchie nous nous arrêtons pour déjeuner.

Le reste du voyage est plus calme. Heureusement que nous avons la clim parce qu’il fait une chaleur pas possible. Nous quittons l’autoroute à hauteur de Massiac. La route serpente à travers le relief. C’est très beau. La jauge de carburant est basse. Je décide de m’arrêter pour faire le plein. Oh purée. Une aventure. Y a tonton Gilbert et Yvonne sa voisine du haut qui ont choisi ce même moment pour « aller faire de l’essence ». Lui a une AX et elle une C3. Ils sont du coin, donc a priori ils devraient maîtriser le processus. Que nenni. On dirait une action au ralenti. J’ai l’impression que ça prend des plombes. Enfin c’est à mon tour. Je sors de la caisse. J’insère ma carte. Pendant ce temps j’ouvre la trappe. Mais putain c’est quoi ce merdier ?! On patauge dans le carburant. Y a une immense flaque au sol. Je rempli le réservoir et remonte à bord. Je galère à repartir. Mes semelles couvertes de gasoil glissent sur les pédales. C’est Holidays on ice.

Il est 19h30, quand nous entrons dans le « camping ». Que je vous explique. Nous sommes installés autour de terrains de foot et rugby. Et nous utilisons les sanitaires réservés habituellement aux sportifs. Nous choisissons un spot à l’ombre pour y dresser nos tentes. Une fois installés nous profitons de ce moment une pti binouse à la main.

Moi j’en peux plus. Je n’ai qu’une hâte : prendre une douche et me changer. Je chope mes affaires et direction les douches. C’est assez grand et pour l’instant ça a l’air plutôt vide. Je rentre dans le premier vestiaire à gauche. Il y a des affaires posées sur le banc. Et là je pige qu’il n’y a que des douches collectives. Je vais peut être pas m’imposer alors qu’il y a de la place ailleurs. Je traverse le couloir et entre dans le vestiaire situé pile en face. Personne. Je prends ma pti savonnette et file sous la douche, en gardant mon caleçon. Je la joue pudique. Mais une fois savonné c’est le bordel. Fuck. Je me fous à poil et je vais reposer mon caleçon sur le banc. En me retournant sur quoi je tombe ? La paire de fesses d’Erwan mon voisin d’en face. Pfiouuu 9/10. J’ai failli applaudir. Je suis retourné sous la flotte pour me rincer. Je sens que je vais adorer ce festival.

Les trois zozos sont partis en ville. Moi j’ai préféré me poser dans l’herbe pour écrire ce premier article et regarder les étoiles filantes.