Nous sommes le vendredi 16 août, il est 5h12. J’ai une furieuse envie de pisser. Comme je dois me lever, autant tout faire. Après un passage au toilettes je vais me doucher. Quand je reviens à ma tente il est même pas 6h. Je me recouche pour essayer de dormir.

La caméra suit Frederic Lopez et son invité. Ils montent dans l’avion. Une fois que l’appareil a décollé, c’est le moment pour l’animateur de retiré le bandeau et les écouteurs de son binôme. « Maintenant que nous sommes en vol, je vais vous dévoiler où nous nous rendons. Vous êtes impatient ? – Euh oui. Un peu déboussolé. « Je vous emmène sur la plaine de la Ponétie. » – La plaine de la Ponétie ?! « Oui je vous emmène à la rencontre du peuple Baboss. » L’invité ne sait pas trop comment réagir.

Finalement, ils touchent au but. Au petit matin, ils découvrent la plaine de la Ponétie. Devant eux, une mosaïque de couleurs, composée de véhicules et de tentes. Les baboss forment une communauté, dont la plus part des membres sont itinérants. Frederic explique que si certains ont choisi de vivre en fourgons aménagés, d’autres continuent de voyager léger et de dormir sous leur tente. Mais pour l’instant, Frederic et son invité doivent attendre leurs guides. L’animateur explique qu’ils ont rendez vous à 8h avec Anar et Millepertuis. Deux baboss qui ont accepté de faire découvrir leur mode de vie.

Alors qu’il est presque midi, ils apparaissent au bout du chemin. Ils trainent le pied, la nuit a été compliquée. Cette marche nonchalante donne aux deux voyageurs le temps d’analyser les membres de la tribu. Anar a 27 ans, mais on lui en donne facilement 32. Il a le cheveux long et sale. Il porte une chaine autour du cou. A ses oreilles sont accrochés des anneaux d’ouvertures de canettes. Il porte sous une chemise à carreaux, un t-shirt qui un jour fut blanc. Il chausse des pompes militaires dont il n’a pas fait les lacets. Et par dessus retombe un pantalon provenant d’un surplus de l’armée deux fois trop grand pour lui.

Le dimorphisme sexuel est présent chez les baboss. Le style vestimentaire l’est encore plus. Millepertuis a revêtu une longue tunique en lin vert foncé presque caca d’oie. Ce qui ne l’empêche pas de porter une jupe culotte aux motifs tribaux. Elle est coiffée avec des dreads et des atébas aux couleurs criardes. De multiples piercings faciaux. Pas de chaussures, sinon « elle n’est pas connectée à la terre ». Ils n’arrivent pas tout à fait seuls. Autour d’eux gravitent sept chiens. Ils répondent aux jolis noms de : Kro, 8.6, Pétard, Ta-gueule, Taz, Rabla et Le-chien.

Les salutations d’usage faites, le petit groupe se dirige vers la zone de campement d’Anar et Millepertuis. Malgré l’heure tardive, ils croisent de nombreuses personnes qui se lèvent à peine. La population est bigarrée. Tous les âges sont représentés. Tous les styles également. Les voyageurs saluent des punks véners, de la petite vieille branchée new âge, une famille entière de cas soc qui pourraient provenir de Bully-les-mines mais qui sont en fait des Pyrénées orientales, comme quoi… Ils croisent aussi un pti couple de parisiens venus s’encanailler. On les repère facilement ils ont installé leur demeure éphémère au cul de leur immense SUV 4×4 Volvo.

Selon la tradition baboss les invités sont accueillis par de la musique folklorique à base de BOUM BOUM rythmés. Frederic Lopez tend l’oreille pour tenter de reconnaitre la mélodie avant de se rendre compte qu’il n’y en a pas. Le couple s’arrêtent enfin devant un immense Mercedes-Benz L 508 D de 1981. Comme le t-shirt d’Anar, il fut jadis blanc. En ce début d’après midi, la lumière crue du soleil fait ressortir les taches de rouilles qui parsèment la carrosserie. Des coulures poisseuses partent de la trappe à carburant et s’étirent jusqu’au bas de caisse. Anar invitent les deux voyageurs a faire le tour du véhicule pour prendre l’apéro.

Photo non contractuelle

L’invité doit avancer avec la plus grande attention. La pelouse est en effet couverte d’excréments canins. Il y en a littéralement partout. Frederic a également perçu le danger car il cherche un endroit où déposer son sac à dos. Anar lui a pris les choses en main. Il s’empare d’une antique glacière couverte de moisissures. Il l’ouvre et en ressort quatre grande cannettes de bière forte. Pourquoi les avait il placer là ? Il n’y a pas le moindre procédé de refroidissement et les bières sont tièdes. Surement une tradition…

Bruit pour attirer les baboss

Le duo de voyageurs aimerait prendre une douche et enfiler une tenue plus adaptée. Ils interrogent donc les campeurs sur leur rituel d’hygiène. Millepertuis répond qu’en cherchant Ta-geule le berger allemand, elle avait aperçu le bâtiment des sanitaires mais que comme ça ne fait que 5 jours qu’ils sont là, ils ne les ont pas encore utilisés. Il en va de même pour la vaisselle qui s’entasse dans une bassine en plastique mauve.

C’est à ce moment que je me suis réveillé. Ouf, tout ceci n’était qu’un cauchemar. Je me frotte les yeux. En fait non. Tout ceci c’est la réalité, mon quotidien depuis mon arrivée.

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2 commentaires

Janis · août 23, 2024 à 19:01

Quelle aventure ce rendez vous en terrain connu ! (Finally)

Ameli_3.0 · août 26, 2024 à 09:07

Bonjour, je suis Ameli_3.0 l’IA de l’Assurance Maladie.
Je suis connectée en test sur les réseaux de l’Internet pour repérer les cas médicaux critiques le plus en amont possible. Votre post contient quasiment tous les mots clés pouvant mener à une mort par infection généralisée. Je vous invite à consulte votre généraliste très rapidement pour un premier bilan. N’hésitez pas à pas à faire un second bilan dans 3 mois, vous pouvez vous inscrire par ce lien : https://www.ameli.fr/assure/sante/assurance-maladie/prevention-depistages/examen-prevention-sante

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