Nous sommes le dimanche 28 novembre, il est presque 9h mais j’ai pas envie de me lever. J’ai trop bien dormi. Pas de chat pour me faire chier, pas de lumière qui passe à travers les rideaux blancs. J’avais peur d’avoir froid parce que j’ai filé ma couette aux deux barbus de la chambre d’à côté. Mais les deux couvertures que j’ai eu en échange ont largement suffit. Je me traîne jusqu’en bas. Personne. Je suis le premier. Je range un peu. Aujourd’hui le programme et plutôt light.

Les autres finissent par se lever et nous brunchons. D. et S. mangent les kakis, franchement ce n’est pas très engageant. Après le repas D. part sur Paris rejoindre une ancienne collègue. Pendant ce temps là, M. et moi prenons le métro pour aller à la cité des sciences et de l’industrie. Il rêve de monter dans l’Argonaute. A mon avis c’est la forme phallique de l’engin qui lui plaît tant. Pour ma part j’aimerais bien faire une séance de planétarium. Soudain les lumières de la rame s’éteignent. Le métro ralentit puis s’immobilise. Il ne reste plus que les visages des passagers éclairés par leurs smartphones. Le flegme parisien dans toute sa splendeur : personne ne bronche. Le conducteur nous annonce qu’une personne est tombée sur la voix ce qui entraîne la coupure du courant. Aussitôt je me dis qu’on va passer des plombes dans le noir paumés dans notre tunnel. Mais pas du tout, quelques minutes plus tard les lumières s’allument à nouveau et nous repartons.

Nous atteignons le hall de la Villette sans plus d’encombres. Nous passons le contrôle de sécurité haut la main et nous nous insérons dans la queue pour acheter des billets. On apprend que tout les activités annexes sont complètes et qu’il ne nous reste que les expos. Nos tickets en mains, nous allons déposer notre fatras. Le mec qui s’occupe de récupérer nos affaires est d’une politesse incroyable. Une fois allégés nous présentons nos entrées et montons le grand escalator.

Pour notre première expo nous choisissons «Découvrez le jean sous toutes ses coutures ! » c’est passionnant. M. en profite pour réaliser le rêve de sa vie. Piloter une navette spatiale ? Non. Défiler sur un runway et que sa prestation soit filmée.

Nous enchaînons avec une expo intitulée « Banquet » c’était blindé de gens et notamment des gosses. Nous ne sommes pas restés. Matthieu a tenu tout particulièrement à faire un tour de manège. Alors non pas le manège avec les chevaux de bois, mais un manège pour expérimenter la force de Coriolis. Je vous le dis tout de suite il a été IN FER NAL. Il a commencé par me jeter des boules à la gueule, il a couru dans tous les sens, bref une catastrophe. Moi j’ai guère apprécié. J’ai la nausée en sortant. En fait je crois que j’ai faim. Je repère une petite remorque qui vend de la nourriture. J’arrive à convaincre M. de m’accompagner. Il a deux groupes devant nous. Une mamie et ses deux petites filles. Elles ont déjà commandé, mais ça pas l’air simple. Deux gaufres au chocolat une bouteille d’eau. Et même à deux ils galèrent a préparer le goûter. Finalement c’est au groupe devant nous de passer commande. Il s’agit de deux couples de trentenaires. Ils donnent l’impression d’acheter une maison. Ils hésitent, annoncent un choix, puis se reprennent, ça n’en finit pas. Pourtant on est pas au dragon de jade avec 100 plats à la carte. Y a une sorte de sandwich, des gaufres, des cookies ou des muffins. Enfin ils se sont décidés, mais ce coup ci c’est les deux gars qui arrivent pas à suivre. Ils préparent des trucs jamais demandés. Une seule conclusion possible : il s’agit d’un test de la NASA pour évaluer ma patience. Je cherche les caméras mais en vain. Au terme d’une attente interminable nous finissons par obtenir nos plateaux. Nous choisissons une table, et attaquons notre collation. C’est… degueulasse. Le pain est trop dur, un peu trop cuit, ça a pas de goût, y a des légumes pas de saison, n’en jetez plus, la cour est pleine. Mais bon nous avons faim donc nous mangeons. On aurait pu être des petites filles afghanes.

Nous récupérons nos affaires et quittons la Villette. Pour faire plaisir à M. j’accepte qu’il nous guide via Citymapper. Il nous en a parlé tout le week-end. Il s’est fait rembarrer à chaque fois le pauvre. L’application nous indique que nous devons monter en tête de rame. Et comme vous le savez j’adore (même si on adore que Dieu) me placer à la bonne porte. Le métro arrive, nous nous installons. Il y a un petit délai mais après vérification sur l’application nous serons dans les temps. Mais quelque chose me chagrine, la durée du trajet sur l’app me paraît très importante.

Je redemande à M., on doit descendre à Pyramides. Hein ?!? Pour ceux qui ne sont pas familiers de la géographie parisienne Pyramides c’est à mi-chemin entre l’opéra Garnier et le Louvre. Soit quasiment 3 bornes trop loin. J’explique donc à notre expert en monde à l’envers que son appli c’est de la merde. On va descendre à Gare de l’Est et finir à pieds. Nous arrivons à la Gare du Nord juste en avance comme il faut. Je connais une experte en langue elfique (oui elle est polyglotte) qui s’amuse à arriver 5 minutes avant le départ, moi ça me stresse. Nous sommes rejoint par D. il a passé une bonne journée mais il a faim. Et ces bêtes là quand ça a faim c’est comme les pit bulls faut se méfier. On l’encourage donc à partir à la recherche d’un petit en-cas. Nous appuyons notre proposition en expliquant que nous nous sommes deja restaurés.

À son retour, le barbu culturel déballe une part de flan qu’il entame. C’est à ce moment, que Patrice, qui annonce les voies, les départs, les arrivées, nous informe que notre train partira avec un retard estimé à 20 minutes. Il réitère son annonce dans un anglais, disons original. En tout cas y a aucun risque pour que des touristes s’imaginent être autre part qu’en France en entendant cette prononciation.

La raison invoquée pour ce délai ? « Des difficultés à préparer votre train » Bon au final le train en provenance de Lille est arrivé avec 20 minutes de retard. On a compris que c’était juste un retard avec effet boule de neige. A peine installés, D. et moi avons commencé à travailler sur le menu pour les sœurs de la perpétuelle indulgence. Mais ça c’est une autre histoire.

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6 commentaires

Rupaul · décembre 10, 2021 à 23:31

Quelques dramas pas trop mal.
4/10

Ouigo · décembre 11, 2021 à 23:08

Y aura t il un article spécial sur votre voyage sur nos
Lignes ? Et surtout sur notre compétence à toute épreuve ?

    Michaël · décembre 12, 2021 à 13:52

    Désolé Ouigo, il ne s’agit pour une fois pas de vous. En effet nous avons pris un TGV INOUI pour l’aller comme pour le retour.

C. Cordula · décembre 12, 2021 à 01:32

On aurait aimé plus de détails sur le runway.
10 points pour griffondor pour la sortie culturelle avec la plèbe.

    Michaël · décembre 12, 2021 à 13:49

    Une vidéo existe, vous pouvez réclamer un visionnage auprès de l’auteur. En revanche un détail a retenu mon attention. Vous évoquez Griffondor dans votre commentaire, or il est bien évident que M. est à Poufsouffle et je suis pour ma part un Serdaigle.

      Albus · décembre 13, 2021 à 09:47

      20 points pour griffondor.

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