Nous sommes le vendredi 14 janvier, il est 19h08. Je m’avance dans la salle. À ma gauche un bar fermé, en face de moi un immense rideau, et éparpillés des spectateurs qui discutent entre eux. J’aperçois D. en pleine discussion avec la douzième personne de la soirée. Le pauvre il a pas terminé. Il connaît la moitié des gens ce soir.

Je comprends que l’on attend que tout le monde rentre avant de nous installer à nos places. Ce qui n’est pas prêt d’arriver avant un bout de temps. J’avise un portant avec quelques cintres et je décide de me mettre à mon aise, étant donné que la situation est amenée à durer. Encore une fois, la présence des trois membres du couvent égaye cette situation source d’énervement. Dans des moments comme celui-ci, je me dis que je devrais devenir consultant psycho-rigide. Vous avez un événement à organiser, un garage à ranger ou tout simplement vous souhaitez que je vous dise ce qui ne va pas chez vous ? Faites appel à mes services.

Il est presque 19h30, quand nous sommes rejoints par Pupuce un autre sœur et le compagnon d’un des artistes de ce soir. Nouveau membre du couvent…. Je remets une pièce dans la machine et je refais mon show de l’ange délaissé, abandonné. Y a deux choses que je fais très bien : organiser des trucs et être chiant. Une fois qu’elle a la possibilité d’en placer une, Pupuce nous apprend qu’ils sont rentrés sans payer parce que ça prend trop de temps. A l’entracte il faudra qu’ils retournent faire la queue pour payer.

Soudain, le maître des lieux monte sur une chaise. Il commence un petit discours. Il explique le soutien apporté par Culture Commune auprès des acteurs des deux performances que nous nous apprêtons à voir. Il se félicite du succès rencontré par cette soirée. Et il conclue par cette phrase géniale : « Bonne soirée à toutes et tous, ou tous point toutes en inclusif, ou pas. On s’en fout ».

Stupeur de l’assemblée, certains se regardent en se demandant si ils ont bien compris. Pupuce lance un bravo sonore qui rompt avec le silence gêné. Le gaillard vient de balancer cette connerie devant le groupe le plus queer jamais reçu dans cette salle. Pour dissiper le malaise, auquel elles aussi viennent d’assister, les ouvreus·e·s prennent vite le relais.

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3 commentaires

Josette · février 2, 2022 à 20:28

Tu voudras bien caler dans ton agenda hyper chargé une visite chez moi afin de me dire ce qui ne va pas? Feng choui, toussa. Merci

G. Depardieu · février 4, 2022 à 13:52

Avez vous pensé à faire un one-man-show ? C’est l’idéal pour ensuite se barrer fiscalement en Belgique pour ensuite continuer à vivre sur le dos du pays qui vous a tout donné.

Zizi le nazi · février 5, 2022 à 18:43

Est ce vraiment bien nécessaire de te demander ton avis ? Car ne le donnes tu pas sans avoir été sollicité ?

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