HP, PS et PD

Nous sommes le mercredi 25 janvier, il est 16h38. Je viens de descendre à Marbrerie. Il a pas mal de vent aujourd’hui ce qui renforce l’impression de froid. Je me dirige vers la maison de notre loutre préférée.Pour les ignares qui ne le savent pas encore : une loutre c’est un ours mince. Et là vous vous dites ce mec est tellement condescendant (c’est vrai). Qu’est ce qu’il fout là à cette heure alors que la loutre ne termine pas avant presque deux heures.

Figurez vous qu’il y a quelques jours j’ai décidé de m’intéresser de près au sujet Hogwarts Legacy. Pour ceux qui l’ignorent (mais je vois pas comment) c’est le nouveau jeu vidéo basé sur l’univers d’Harry Potter qui sort dans quelques semaines.

Le problème majeur c’est qu’il ne sera pas disponible sur Mac. Et donc un terrible dilemme se présente à moi : PC ou PS. Je me renseigne auprès de possesseurs de ces machines diaboliques. Très vite une option se détache. Opter pour une PS4. Elle est vieille et donc moins cher mais permettra de jouer au jeu. Autre « petit » soucis je n’ai jamais eu de console donc la prise en main risque d’être difficile. Il faudrait que j’ai un jeu en attendant pour m’entraîner. Je demande donc à l’hellemmois quel modèle de PlayStation il possède. Il me répond qu’il a une PS4 mais il ne s’en sert plus. Là un plan diabolique se profile visant à devenir le joueur le plus doué au monde. Le bougre accepte de me prêter sa console et sa collection de jeux.

Voici donc pourquoi je brave la bise. Je pénètre dans la charmante maisonnette, tout est déjà prêt sur la table. La vache j’imaginais pas que ça serait aussi volumineux, heureusement que le petit barbu a gardé la boite d’origine. Je fourre les manettes et les jeux dans mon sac à dos . Un pti coup d’oeil, c’est bon j’ai tout pris. Je retourne dans le froid mais cette fois-ci je prend la direction de Mont de Terre pour prendre le bus. J’ai tout juste le temps d’aller à l’arrêt avant l’horaire de passage. En chemin je presse le pas, en plus ça me réchauffe.

J’arrive même avec deux minutes d’avance. Malheureusement il n’y a pas d’abris-bus à cet endroit. Je me cache derrière le poteau où sont indiqués les horaires de passage. Bon si vous prenez les transports Ilévia vous vous doutez bien de ce qui va se passer. Et vous avez raison.

Non seulement il est pas passé à l’heure mais il est arrivé avec 12 minutes de retard. J’étais frigorifié. Mais une fois à bord c’est autre chose. Les tropiques se sont invitées dans le véhicule. C’est insupportable. L’air chaud qui pulse sous mon siège me donne l’impression que des varices me poussent le long des jambes. Et parlons en de mes guiboles. Mes genoux sont écrasés contre le siège de devant. C’est pire que chez EasyJet. Pour couronner le tout j’ai la boîte de PS sur mes cuisses. Et ça dure une heure. On a pas une vie facile.

Je finis par arriver chez moi. Je pose mon bazar. M’empresse de nourrir l’insupportable animal qui me sert de chat. Et entreprends de déballer la bête. L’unboxing n’est pas aussi spectaculaire que celui d’un produit orné d’une pomme, mais ça va. L’installation est en revanche super simple. Le propriétaire de la console ne pas fourni les câbles, mais c’est du standard. Je pique l’alimentation et le câble HDMI de mon Mac mini, c’est prêt. Je chope une manette et appuie sur tous les boutons. La PS s’allume. Easy.

En revanche un petit pop up m’annonce que le niveau de batterie de la manette est faible. Ça me parait normal. Ça fait des mois qu’il ne joue plus. Je jette un coup d’œil c’est du micro USB. Oula je dois avoir un câble. Effectivement je n’ai plus qu’un seul câble qui appartient à ce standard, celui pour charger mon enceinte. J’ai en revanche un large éventail d’adaptateurs muraux, dont celui de mon iPad. Mais cela me semble un peu trop audacieux. J’opte pour un modèle plus classique. Direction la cuisine ou se trouve la seule prise libre de la maison. Vivement que le roi du monde à l’envers vienne installer une nouvelle prise.

Je branche et j’attends une réaction de la manette. Rien. Je me dis c’est peut-être parce qu’il n’y a vraiment plus beaucoup de batterie. J’en profite pour faire un peu de rangement et notamment choisir un jeu. Voici les jeux à ma disposition Skyrim, The witcher, Bioshock, Detroit, Metro redux, Horizon, Fallout 76, Fallout 4. The Witcher j’en ai entendu parler. Je sais qu’il y a une série sur Netflix. J’ai vu un peu aussi M. jouer c’est beau mais je sens que ça va me faire chier. Fallout j’adore le thème du jeu mais des bestioles volantes radioactives c’est pas pour moi. Je sais déjà pas me déplacer en 2D c’est pas pour me transformer en poste de DCA. Skyrim le nom ne m’est pas inconnu, mais je ne connais pas grand chose à la franchise. Je demande donc conseil au propriétaire des jeux, bien qu’il soit fortement occupé à son travail. Mais je demande aussi au chef des nains et à un collègue que j’apprécie que nous nommerons ici SDG (Straight DramaQueen) because guuuuuuuurl he is.

Le second me fait remarquer « Mdr a l’ancieeeenne. Que des jeux compliqué mdr » On notera déjà que l’orthographe n’est pas son fort et qu’il est facilement mdr. Je réponds qu’il alla devoir s’y faire. Qu’effectivement nous sommes vieux. Il ajoute : « Horizon ça peut t’entrainer ». Le premier ne me conseille même pas. Vive la France.

Au bout d’une demi heure je récupère la manette, ça n’a pas l’air d’avoir beaucoup changé. Je retourne devant la télé et appuie sur le bouton, mais j’obtiens le même résultat. Je décide donc de brancher la manette en direct sur la console. J’arrive tout seul comme un grand à me créer un profil de joueur. Puis j’essaye ensuite de comprendre pourquoi y a autant de jeux dans l’espace de galerie. Je croyais qu’il fallait systématiquement le disque pour jouer. D’ailleurs comment on éjecte le tiroir ? Y a pas de bouton physique sur l’engin de malheur et je trouve pas de commande sur l’interface. Putain ça a été bien imaginer ça encore. Et le message de batterie faible de la manette toutes les deux minutes. Même pas foutue de se recharger plus vite qu’elle ne se décharge. Ça me saoule, les dix secondes de patience sont écoulées. Je vais voir sur YouTube comment charger une manette. Il s’avère que je m’y prends correctement.

Hors de moi je décide d’appeler le chef des nains en visio. Il va se foutre de ma gueule mais est ce que j’ai bien le choix ? Il décroche rapidement. Ma première question pourquoi la manette se charge pas ? Malheureusement il n’apporte pas de réponse probante à ce souci. J’enchaine avec le disque. Quel jeu ce trouve dans le putain de lecteur et comment l’en déloge t’on ? Il m’explique que le jeu avec le mini icône bleu en bas à droite signifie que c’est le jeu qui est présent physiquement. Levage d’yeux au ciel. Ça c’est de l’interface de qualité… Et l’ouverture du tiroir ? Il me répond qu’il suffit d’appuyer sur le bouton eject. Il me prend pour un demeuré. – Y a pas de bouton sur cette putain de machine. « Mais si en façade ! » Il se prend pour qui celui là ? Il me prend pour un débile et après il me crie dessus. Il insiste « entre les deux moitiés de la façade avant » Je réplique : Je suis pas fou, y a rien. Et là je sens sous mes doigts une petite proéminence (mot compte double) au niveau de la led. J’appuie et dans un baroufle pas possible le tiroir apparait… Je remercie chaleureusement le petit merdeux qui se fout de ma gueule et termine l’appel.

Bon je sais pas trop par où commencer alors j’opte pour le jeu déjà présent à savoir Skyrim. Je lance le jeu. En fait il doit d’abord s’installer. Et ça met environ 35 minutes. En fait je crois que la partie la plus compliquée du jeu réside là. Devoir supporter la conception de la PS4 et les temps d’attente. Après un délai qui m’a paru interminable, j ‘appuie enfin sur « croix » pour jouer. Une cinématique se lance. Bon les graphismes ont un peu vieillis. Je tente de passer mais en vain. Je suis dans une charrette avec d’autres pèquenauds. A priori nous sommes prisonniers. Le bourrin qui tracte notre voiture n’est pas de oute fraicheur. Ça traine. Tout est basé sur l’attente ou quoi ? Enfin nous arrivons dans un village. Je me tiens prêt. La carriole s’immobilise. Des soldats font l’appel, un premier bouseux descend. On lui lit son nom et prénom (putain à ce niveau il doit vraiment con). Puis un second saute au bas du véhicule et profitant d’un instant de distraction des gardes se met à courir. Quel con il n’a aucune chance. Ça loupe pas, il se prend 4 flèches dans le cul et s’effondre. Encore une fois on a pas à faire à la chips la plus croustillante du paquet. Finalement on m’appelle.

Je descends. Et là une fenêtre du jeu surgit. Il faut configurer mon personnage. D’abord le sexe, puis la morphologie, le visage avec tout un tas de paramètres. Au bout d’une dizaine de minutes j’obtiens un résultat qui me convient. Je dois trouvé un nom à mon personnage. Je ne suis pas fort inspiré. En dépit j’opte pour : Lady Gaga. Mais au moment de valider je sais pas ce que je fous, je dois tout recommencer. Ah les petits plaisirs de la vie… Cette fois-ci je sais ce que je veux donc je vais plus vite. J’opte pour un gaillard de l’empire. Des cheveux longs et un chignon. Niveau maquillage c’est pas ouf, on est clairement pas au niveau d’une finale de Glow up. Y aura sûrement la possibilité de prendre des cours auprès d’un makeup artist plus tard dans le jeu. J’imagine bien la quête retrouver le disciple de Nikkie de Jager pour débloquer le talent cut crease. Une fois mon personnage validé, le jeu reprend. Je pose la tête sur le billot, je suis condamné à la décapitation. Je me doute bien qu’il y a un twist parce que sinon le jeu est franchement limité.

Il arrive! UN DRAGON Je suis tellement impressionné j’en ai les mains qui tremblent. Ah non c’est la manette qui vibre. Une mission apparaît rejoignez Maurice. Je commence mes déplacements. Bon c’est clairement pas ça. J’ai beaucoup de mal à gérer la caméra en même temps que je marche. Je rentre dans les bâtiments à la recherche de ce lâche de Maurice. Je mets au moins 5 minutes avant de piger qu’il faut sauter du premier étage d’une baraque. La première tentative est un échec. Pour mon deuxième essai j’opte pour une zone de réception dépourvue de flammes. Et c’est un triomphe. J’ai accompli 0,0008% du jeu en seulement 40 minutes. Il faut suivre Maurice qui s’échappe de la ville. Petit à petit je maîtrise un peu mieux les mouvements. Maurice me fait passer par un monument mégalithique, une sorte de Stonehenge version Wish. Il faut que je choisisse une voie. J’ai le choix entre voleur, mage ou guerrier. Je vais clairement pas réussir Skyrim grâce à mes talents de guerrier. Pour utiliser la magie il faudra sûrement viser, j’oublie aussi. J’opte donc pour voleur, fuir en toute discrétion me paraît une bonne option.

Je vais pas vous raconter toutes mes aventures mais je peux vous dire que ce fut épique. Je peux vous dire que le ciel de Skyrim est très bien fait. On ne peut pas en dire autant du sol. Car oui contrairement a beaucoup de monde je passe (malgré moi) a regardé les pieds de mon personnage ou le ciel. Juste vous dire que là où tout le monde joue à ce jeu pour trucider des vampires, j’ai, moi une toute autre approche. Par exemple j’ai fait l’acquisition d’une maisonnette. J’ai passé plus de trois heures à organiser le rangement de toutes mes affaires. Au fin fond d’une grotte infestée de bandits qu’est ce que je trouve ? Un duo de lanternes vintage.J’ai jette les 4 haches que j’avais sur moi, pour pouvoir embarquer ces deux antiquités. Je l’ai mises de part et d’autre de mon lit, c’est du plus bel effet #mode&travaux #gaystyle.