La vache qui tache à deux taches

Nous sommes le samedi 15 août, il est 12h07. Je prépare ma poêle, ce midi c’est filet de biche. J’ouvre le réfrigérateur, et je chope l’assiette creuse dans laquelle j’ai posé le sac congélation. On ne sait jamais, mon frigo a deux jours, il faudrait pas que je le degeulasse tout de suite. J’ouvre le sac à zip, merde ça pue. Ah je suis deg, je me faisais une joie de manger cette délicieuse viande. Faut dire que le sac était dans mon congel. Mon frigo est tombé en panne. Il a traversé Lille pour se retrouver dans un frigo d’ami parti en vacances. Pour finir par revenir dans ce nouveau frigo. Bref… tant pis je mangerai Bambi un autre jour.

17h36. J’ai du mal à émerger après une sieste. Mais un barbu me propose d’aller boire une bière. Et quand il s’agit d’aller boire une bière, moi je me mets au garde à vous. Je file dans ma cuisine-salle de bain-toilettes pour prendre une douche. En sortant, je m’aperçois qu’il y a nouveau des gouttes au sol. Et j’ai (enfin) la lumineuse idée de lever la tête. Je découvre deux taches au plafond, et des gouttes qui perlent. Je me dis génial il ne manquait plus qu’un dégât des eaux dans ma vie.

Je prend la décision d’aller voir mon voisin. Je prends de belles photos pour lui montrer et je vire quelques photos compromettantes. Je jette un coup d’œil à l’appli Ilvevia, merde le bus passe bientôt je dois filer à l’arrêt de bus. Là je vois de gros nuages gris. Il va pleuvoir je suis en T shirt et j’ai pas pris de parapluie. Je suis RA VI.

Forcément j’attends au moins dix minutes, je me dis qu’au final j’aurais eu largement le temps de passer voir mon voisin et de prendre un parapluie. Mais plus le temps de refaire le monde, le bus arrive finalement.

La soirée est déjà bien avancée quand je rentre chez moi. Je me pose dans mon lit et traîne sur les internets. Vers minuit je m’endors enfin. Le lendemain je me réveille, je sens une odeur cheloue. Pourtant hier en partant j’ai descendu ma poubelle qui contient la viande. Je me dis merde ça sent dans tout l’immeuble mes voisins vont être ravis…