Nous sommes le samedi 22 juillet, il est 07h21. Je me réveille. Ou plutôt j’entrouvre avec difficulté les yeux. Putain ça pique. Je suis éclaté. Je vais faire un pti pipi. J’ai envie d’un café. Je vais jusqu’à la machine. Mais arrivé devant je me rend compte que c’est une opération bien trop complexe pour mon état de conscience. Pourquoi j’arrive jamais à dormir quand j’en ai besoin ? Bon après c’est pas non plus la fête du slip au niveau timing, j’ai une journée chargée qui m’attend. Je vais prendre une douche ça va me réveiller. Après mes ablutions, j’arrive à me confectionner un expresso de qualité. Quel bonheur d’avoir cette machine. Je m’habille. Et c’est parti.

Première étape : Match. Non je vais pas jouer au foot, je vais faire des courses. J’ai besoin d’un truc pour un apéro ce soir, une bouteille de Perrier parce que là mes cellules baignent plus dans de l’éthanol que dans de l’eau et des madeleines pour éponger. J’arrive dans le supermarché y a plein de vieux. Ils avancent pas, ils font chier. J’arrive devant les madeleines. Y a trop de choix. Je demande conseil à une experte. Je vais chercher mon Perrier. Puis je vais faire un tour dans le rayon des apéritifs. Ce soir je suis en compagnie d’une amatrice de rhum donc je vais faire simple : un bon rhum agricole. Et là sur quoi je tombe ? Du rhum agricole Trois Rivières une cuvée VSOP (soit minimum 4 ans en futs de chêne). Je regarde le prix pour cette petite merveille, c’est donné. Je vais même m’en prendre une pour moi. Je retourne aux madeleines sans avoir eu l’avis de la connaisseuse. Je me lance, ça sera des madeleines bretonnes. Je vais à la caisse libre service, y a trop de monde aux autres. Je passe tout mes articles. Je paye et là plus de papier pour m’imprimer le code barre à scanner pour sortir. J’appelle Jean Marc. « C’est quoi le soucis ? » – Le soucis c’est que tu vas commencer par me causer meilleur connard, et tu vas sortir ta langue pour que je me torche le cul avec. 

Non j’ai pas dit ça, mais je l’ai pensé fort, fort, fort. – Le rouleau est vide, j’ai pas eu de code barre. Et là Jean Marc fait demi tour en me plantant là. Annonces tes intentions du con. Moi je croyais qu’il allait remettre du papier. Non il scanne son pass et m’ouvre la barrière. Sauf que j’ai encore les antivols sur les goulots. Il est un peu limité Jean Marc. Donc je lui montre les bouteilles de nectar antillais. « Fallait me le dire » L’envie de lui jeter ma main dans la figure est très présente. Je me contente de sourire comme Sheldon pour qu’il comprenne quand même qu’il se passe quelque chose en moi. Ce magasin et son personnel sont vraiment exceptionnels.

Il est maintenant 9h45, faut que je me dépêche. Je chope un métro. Je suis calé contre les portes opposées, le regard dans le vide. Ma rêverie est interrompue par un élément. Mes yeux se posent sur deux jeunes hommes avec des tronches de premiers de la classe. Pantalons à pince, chemises blanches et cravates, ils ont toute la panoplie. Ah mais, ouiiii. C’est pas n’importe quels gaillards avec un manche à balais dans le cul. Ils ont le petit badge. Ce sont des mormons! La vie elle nous joue des tours cette coquine. Je regarde une vidéo sur eux et bim je les ai sous les yeux quelques jours plus tard.

Je remonte à la surface et me dépêche de rejoindre mes amis. J’arrive avec deux minutes de retard. Heureusement ils sont trop occupés à gérer l’être humain miniature pour s’apercevoir que je n’ai pas respecté l’horaire convenu. Je m’installe à l’arrière du véhicule en compagnie du mini être. Nous prenons la route direction Arras.

Arras ? Oui nous rendons visite à A. une amie qui travaille hors la MEL. Oui y en a qui font ça. Elle bosse dans une ressourcerie. La naissance du monstre nécessite un équipement conséquent : cote de maille, casque anti-bruit, cage, camisole, sangles de contention et ciseaux à griffes pour ne citer que les essentiels. Les condamnés à la parentalité n’hésitent pas à exploiter la petite A. qui n’a guère le choix. Elle doit céder face aux menaces. Ces personnes, autrefois bien sous tout rapport, privées de sommeil sont devenus des monstres sans scrupules. Ils ont été jusqu’à épouvanter l’honnete A. avec une tronçonneuse, pour parvenir à leurs fins.

Bon sinon en vrai, on a déposé des choses, on en a repris d’autres et on a dû fuir avant qu’A. essaye de nous refourguer la moitié de la boutique. Nous avons mangé sous les arcades d’Arras. Un restaurant pas trop mal. Puis nous sommes repartis à Lille, non sans un détour par la coquette ville d’Avion, où nous avons fait le plein. Si un jour vous ne savez pas où partir en vacances…

Quartier résidentiel d’Avion

Arrivé à Lille je file chez moi déposer l’une des deux bouteilles de rhum et je repars aussitôt. J’ai rendez vous pour une activité hors du commun. Quand je vous dis que je mets en danger pour vous pondre des articles de fou. Je suis un vrai cascadeur de la vie. Cet après midi je vais voir Barbie. Là vous vous dites ce mec est un grand malade. Il a plus rien à nous prouver. Pourquoi se met il en danger à ce point ? Tout ça est le fruit de l’amour. La passion que je nourris pour les soeurs de la perpétuelle indulgence. Quel est le rapport entre une poupée stéréotypée et des personnages forts, indépendants et hors de toutes catégories ? J’y viens, minute.

Le 7 juillet dernier, j’accompagnais les membres du couvent au festival en Nord Beat. Oui je sais vous allez dire « mais t’aimes pas les festivals qu’est ce que tu foutais là ? »

Bah encore une fois la réponse c’est l’amour. Retournons encore plus en arrière. Le vendredi 3 mars, je suis en dehors des frontières de la MEL. Plus précisément je suis à Culture Commune pour voir le nouveau spectacle de L. En attendant que nous puissions nous installer, nous papotons. Pour être plus précis ils parlent, j’écoute. La discussion tourne autour des agendas culturels de chacun. Tous se réjouissent de la programmation du festival en Nord Beat. On se tourne pour savoir si j’ai ma place. Je réponds que non. « Oh c’est dommage on pourrait y aller ensemble ». Je chope mon tel et 10 minutes plus tard j’ai mon billet. Pourquoi je ne sais pas trop, mais quand c’est en bonne compagnie…

Voilà comment je me retrouve quelques mois plus tard en train de déplier ma tente au camping d’un festival. Tout à coup, Pupuce demande si nous sommes intéressés pour aller voir Barbie le film. Je croyais à une blague au départ, mais pas du tout elle est sérieuse. La conversation continue et j’oublie cet « incident ». Le 18 juillet dans la conversation Messenger couvent + anges, la voilà qui propose à nouveau d’aller voir le film. Mais cette fois çi avec une séance en particulier. C’est parce que le même jour c’est son anniversaire. Mon agenda étant libre à cette date je me vois mal refuser le don de ma présence.

Et c’est pourquoi je suis dans le métro. Je rejoins tout le monde rue de Béthune pour la séance de 16h25. Forcément comme je suis un peu juste niveau timing, c’est à ce moment précis que la rame s’immobilise pendant 10 minutes. Illévia c’est avant tout une qualité de service à toute épreuve. En plus je ne supporte pas être en retard. Deux fois dans la même journée ça fait beaucoup. Finalement ça repart. Une fois à République je bondis hors de la rame, monte les escaliers quatre à quatre et marche d’un pas vif jusqu’au cinéma. Il fait lourd et moi je suis tout transpirant, un régal. Je dis bonjour rapidement et nous entrons. Nous sommes au total une quinzaine. Nous passons le contrôle sans difficultés. J’étais un peu inquiet pour la bouteille de rhum. Nous prenons les escalators. Je jette un coup d’œil à mon billet. C’est une séance VOSTFR. Dans quoi je me suis embarqué…

Nous arrivons dans la salle. Je suis scotché. C’est plein à craquer. Je découvre que désormais on est placé au cinéma. On dégage des hooligans qui squattaient nos places et on s’installe. Je n’en reviens toujours pas que ça soit plein. Putain ça dure 2 heures, je suis crevé. Je risque de m’endormir. Les lumières diminuent, ça commence… Bah non d’abord y a 20 minutes de pub. Ça y est cette fois ci ça démarre. Le début est déroutant.

La parodie de 2001 L’odyssée de l’espace est géniale. Je m’attendais pas à quelque chose d’aussi intelligent. Je vous laisse juger. Bon en revanche c’est l’ascenseur émotionnel. Je m’attendais à pas grand chose, le début m’a emballé, le reste du film je me suis emmerdé royalement. Ça part dans tous les sens. J’ai rien compris à l’histoire. Bref je me suis sacrifié pour vous, Pupuce et pour la France du général De Gaulle. Qu’est ce que je ne ferais pas pour un bon article…

Catégories : 3615mylife

3 commentaires

BP · août 9, 2023 à 22:01

T’es vraiment une belle personne

Zezzette · août 13, 2023 à 14:21

Quelle belle histoire ! Êtes vous célibataire ?

Georges · août 29, 2023 à 16:48

C’était une magnifique histoire, du rire, du suspense, de l’émotion en veux tu en voilà !

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