Nous sommes le samedi 26 juin, il est 05h47. Je viens de me réveiller en sursaut. Je m’en doutais que j’allais me réveiller avant l’heure programmée. Le stress de louper le train et de ne pas pouvoir me débarrasser de la sangsue à poils roux. Je n’arriverai jamais à me rendormir, je me lève donc, résigné. J’ai un putain de mal de tête. Je m’habille vite fait. Tout est prêt, il me reste juste Naboo à mettre en cage. Je vais donc me servir un verre d’eau de verveine (oui toujours homosexuel).

6h45 le train part dans une heure mais je dois y aller en métro. J’ai une confiance toute relative en Ilevia donc je préfère attendre à la gare. Je chope le félin et le glisse dans sa boîte. Je referme la cage, il a l’air content. Il faut dire que la caisse est rangée ouverte sous mon lit depuis lundi et que comme prévu il a passé ses journées et ses nuits dedans.

Je chope mon sac et c’est parti. Une fois dans la rue il pousse quelques miaulements timides. Il doit avoir un peu froid. J’arrive à la station de métro et me place sur une marche de l’escalator. Malheureusement le bruit a dû l’effrayer, il se met à hurler à la mort. C’est un sacré comédien. Il viendrait de se faire arracher une patte il ne ferait pas autant de boucan. Je passe devant le mec qui s’occupe de la propreté de la station qui me regarde ahuri. Nous attendons quelques minutes la rame.

Je rentre et pose la cage au sol. Il y a du monde et pas de place assisse. L’autre trou de balle ne loupe pas une occasion de se faire remarquer. Il a fallut attendre porte d’Arras pour qu’il se calme. Je le soupçonne d’avoir compris que si il se faisait repérer Dédé serait venu le voir. Deux mots sur Dédé il a 50 ans et 50g dans chaque bras. Il téléphone à quelqu’un d’imaginaire. Il porte pas son masque et se cure le nez avec des doigts d’un noir de jais (instant poésie).

Nous arrivons à la gare Lille Flandres. Putain les deux escaliers mécaniques sont en réparation simultanément. Y a pas a dire ce sont des génies. Une fois dans le hall de la gare, je scrute les panneaux d’affichage à la recherche de mon train. Le quai n’est pas encore affiché. Le train part dans 20 minutes. Mais c’est pas grave. A l’annonce du quai forcément tout le monde se précipite et y en a du boudin. Ça doit être un convoi à thème.

Je me présente aux bornes et m’apprête à scanner mon QR quand Denis me saute à moitié dessus « vous devez avoir un billet papier pour votre animal » Mon intention première était de lui répondre qu’effectivement la SNCF était pas foutue de vendre des billets dematerialisés pour les animaux et que j’avais dû le retirer en agence. Et surtout qu’il fasse deux pas en arrière pour éviter de violer mon espace vital. Mais finalement j’ai juste répondu « en effet » avec tout le mépris possible.

Une fois n’est pas coutume la voiture dans laquelle je suis est la première. Je suis placé à l’étage. Juste avant le compartiment il y a un rack pour les bagages et juste à côté un emplacement idéal pour Naboo. Il est en hauteur, avec une vue sur les sièges. Je m’installe à ma place. J’espère que je vais pas me coltiner un voisin pendant tout le voyage. Manque de bol deux minutes une jeune femme se pointe à mon niveau, hésitante. Elle finit par s’installer de l’autre côté du couloir. Malheureusement quelques instants plus tard, un couple arrive, ils ont les places prises par ma voisine. Elle se lève, je lui lance « je suppose que vous avez la place à côté de moi », « oui », « bien tenté ».

Un autre couple passe et se dirige vers le fond du compartiment. Ils ne parviennent pas à trouver leurs places. Le ton monte. Étant dans le wagon de queue ils n’ont pas d’autre choix que revenir sur leurs pas. Arrivés à ma hauteur je perçois quelques brides de conversation. Ils se pensent voiture 2, nous sommes dans la 8. Levage d’yeux en l’air.

Il est 7h45, le train part. Je rassemble mes affaires et je pars m’installer sur un carré. J’ai pris avec moi toute la documentation du séjour adapté, je dois bosser. Ça fait déjà une bonne demi heure que je suis en train de lire des protocoles quand les voyageurs situés juste derrière moi commencent leur petit déjeuner. Jusque là rien d’extraordinaire. Mais ils ont pris des briquettes de jus d’orange (Clémentine petite pensée) et malgré leurs 45 ans bien tassés, ils boivent à la paille. Et a priori y avait un concours d’organisé mais j’ai pas dû recevoir le mail. Le championnat de France du con qui fait le plus de bruit avec sa paille. Et vas y que j’aspire de l’air, que je fais des bulles, que je tente d’aspirer les deux derniers millilitres de jus. Putain un peu plus et je les tuais.

Le reste du trajet c’est passé sans encombres ou presque…

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4 commentaires

Brian · juin 27, 2021 à 12:06

Et tu l’emmènes ou ce sac à puces?

    Michaël · juin 27, 2021 à 13:34

    Dans la banlieue de Rennes

Caca · juin 27, 2021 à 15:56

Ahhhh le bonheur des transports en commun, côtoyer d’autres humains tout ça….

Google maps · juin 27, 2021 à 22:29

Attention, la banlieue de rennes est fort étendue.

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